Deeptech is the new High Tech. Virage serré pour le Gouvernement en matière d’aide aux startups. L’innovation de rupture devient l’une de ses priorités !
Si vous êtes alertes à ce qui se passe dans votre campus, vous n’avez pas pu passer à côté du Deeptech Tour. Bpifrance a organisé cette tournée pour rapprocher l’organisme de financement des acteurs et futurs acteurs du genre. Par cela, il faut comprendre : chercheurs, docteurs et doctorants. C’est le Pôle Numérique de la Région Bretagne (campus de Beaulieu) qui a accueilli l’édition rennaise le 21 janvier dernier.
Les intervenants (en particulier Pascale Ribon, directrice Deeptech de la BPI, David Alis, président de l’Université de Rennes 1 et des représentants de la SATT Ouest Valorisation) ont souligné que l’écosystème rennais était propice à la création de startups. Et quelques dirigeants, comme Jean-François Morizur, le CEO de Cailabs, ont corroboré ces propos. Le but ? Convaincre l’auditoire que c’est le moment de créer sa startup Deeptech à Rennes. Il était ensuite possible de rencontrer quelques startups rennaises lors de Workshops. L’occasion permettant bien évidemment de poser des questions sur leur parcours .
Qu'entend-on par Deeptech ?
Cette innovation apporte une amélioration très sensible de l’état de l’art. Elle nécessite par ailleurs de nombreuses heures de recherche et de développement avant d’arriver sur le marché. Et surtout, elle permet d’apporter une réponse à des enjeux industriels et à des enjeux sociétaux.
« La vocation de la deeptech est d’apporter une réponse à des enjeux majeurs pour la planète et la société : lutte contre la pauvreté, accès à l’éducation, accès à l’eau, progrès de la médecine, lutte contre le réchauffement climatique, défi énergétique. »
Génération DeepTech, bpifrance
On attribuait encore il y a quelques année ce terme uniquement aux grands groupes. En effet, ils étaient les seuls à disposer de moyens et de ressources suffisantes pour réaliser de tels projets. Aujourd’hui, les startups portent de plus en plus les innovations de rupture. En effet, nombreux sont les docteurs et chercheurs qui créent leur entreprise pour exploiter les brevets issus de leurs recherches.
Bpifrance propose un référentiel qui comporte 4 critères pour caractériser la technologie développée par ces entreprises. Ces critères permettent en particulier de proposer un accompagnement adapté à la phase de développement. Deux critères sont en lien avec la technologie développée. Il s’agit d’abord d’établir le lien avec le monde de la recherche et la capacité à lever des verrous technologiques. En parallèle, deux critères sont en lien avec le positionnement de l’entreprise vis à vis niveau du marché. Pour faire de l’innovation de rupture, l’avantage créé doit être fortement différenciateur par rapport à la concurrence. Et en même temps, le chemin entre le développement et la commercialisation doit être long ou complexe.
Un exemple de startup Deeptech ?
Kemiwatt est une startup rennaise qui développe industriellement des batteries organiques à flux (basées sur le principe de l’oxydoréduction) issues des travaux de recherche menés à l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes. Elles permettent de stocker l’électricité issue des énergies renouvelables afin de pouvoir la restituer la nuit. Il devient ainsi possible de lisser la courbe de production d’électricité verte sur 24 heures. Ces batteries possèdent d’excellentes caractéristiques. Leur durée de vie est supérieure à 10 000 cycles charge/décharge, elle sont peu sensibles aux températures élevées et leurs électrolytes sont biodégradables et recyclables.
Et vous, votre entreprise, elle est Deeptech ?